[RP] Sur le chemin de la Foi

Messages : 597 Date d'inscription : 14/11/2008

Dameblondeur a écrit:

Nichée au creux d'une vallée de Monein, celle faisant contre pied à la colline qui allait bientôt acceuillir le château baronnial, se trouve une auberge appartenant de Robert Tartanzac un bon bougre au ventre proéminent et à la moustache incroyablement touffue. Cette auberge qui ressemble plutôt à une grande maisonnée ne paie pas de mine : toit en chaume parsemmé d'ardoises égarées, murs fatigués, une gande salle et la cuisine au rez-de-chaussé et un escalier tortueux menant au premier étage, ou se trouvent quatre petites chambres meublée d'un lit, d'une caisse et piur chacune un grand miroir. Rien d'exceptionnel en somme, mais on peut vous y servir une bonne cruche de vin pour deux ridicules écus et un ragoût goûtu et bien garni de légumes en tout genre. C'est cette petit maison qu'à choisi la Varenne Sénior pour s'établir avant que le château ne soit construit. A grand renfort de promesses pour aider au financement d'un nouveau toit et à l'achat d'un cheptel de cochons bien gras, Robert Tartanzac avait finalement consentit à lui céder toutes ses chambres et à faire de sa grande salle miteuse le quartier général des travaux. Chaque nuit, il se couhait en imaginant son toit flambant neuf et tout le bon jambon corsé qu'il pourrait faire de ses porcs, imagine les rentrées d'argent qui ferront de sa bicoque l'auberge la plus connue du Sud-Ouest, il rêve, il fantasme, tout ça pour occulter les persécutions et cris qu'éffectue la locataire des lieux, sa nouvelle suzeraine. Qu'avait-il fait au bon Dieu pour mériter un tel châtiment ?

En ce jour ou le soleil tentait de déloger la masse nuageuse grise qui surplombait les terres béaranises il pensait pouvoir s'arsouiller tranquillement avec les maîtres d'oeuvre des travaux du château, bavassant autour d'un tonneau de Jurançon sec de leurs femmes, leurs marmots, et du dernier match de soule le tout soupoudré d'adjectifs grossiers. Un beau rêve qui avait été brisé par l'arrivée innatendue au petit matin de la desposte Varenne. Celle-ci venait acceuillir l'arrivée des malles contenant les ouvrages de sa sacro-sainte bibliothèque. Et une fois de plus, Aphrodite s'était transformée en Médusa...

- Pas ici ! Bougre de crétin, ce sont mes livres, c'est précieux ! Ne malmène pas la malle, si je vois une page cornée je peux te garantir que ton morveux ne se mettra plus les doigts dans le nez car ils trôneront sur la cheminée de Monein dans un bocal de Jurançon !

Une journée comme les autres, en fait.
Droite comme un i, le visage déformé par la colère, l'Estelle regardait la troisième chambre qui était alors libre se remplir par des malles venues de Tarbes la Belle. A l'intérieur, l'intégralité de sa bibliothèque, le necessaire vital à cette femme éperdue d'amour pour les mots. Une, deux trois, quatre cinq... La sixième ! Ou était donc la sixième malle ? Et hop, un cri de plus qui vient froisser les murs épuisés de l'auberge ; puis un soupir de soulagement qui vient les caresser lorsquelle la voit monter, elle, sa douce, écrasant les pauvres muscles de deux valets chétifs. Une fois tout ses bien entreprosés, lassée par la présence de ses gens elle congédie toute sa suite d'un geste de la main pour se retrouver seule avec ses précieux livres. Un tour de clé et la sixième malle tant attendue s'ouvre dans un grincement, pour laisser découvrir aux mirettes grises de la Blonde le Livre des Vertus, soigneusement protégé dans une étoffe de soie rouge pourpre. Livre saint en les mains, elle part s'asseoir sur le lit de fortune, et une fois de plus, tourne les pages, l'esprit en ébullition.

La religion...
Aurait-elle cru la personne qui lui aurait dit qu'elle, l'être le plus fermé aux choses religieuses parcourait un jour amoureusement les pages du Livre des Vertus ? Certainement pas. Ses sentiments plus que vindicatifs envers les hommes d'Aristote avaient été éprouvés à l'extrême. Parfois même, seule dans ce précieux instant de lucidité qui précède le sommeil, si on avait pu par on ne sait quel miracle ouvrir la porte de ses pensées on l'aurait traitée d'hérétique, elle la noble d'auguste lignée pourtant baptisée depuis longtemps. Et pourtant... Pourtant, il y a peu seul un cureton avait sû l'écouter et lui proférer les bonnes paroles, celles qui font ouvrir les yeux et retrouver espoir : Navigius di Carrenza qui avait à ce jour accéder aux hautes charges de l'Eglise. Depuis cette confession si douloureuse mais libératrice elle s'était plongée dans la lecture du Livre Saint. Toutefois, malgré l'assimilation parfaite de son esprit théorique des préceptes d'Aristote, elle ne trouvait pas. Pas quoi ? Cette chose qui fait que l'on croit, cette force étrange qui vous pousse à affirmer alors que le commun des mortels doute, ce sentiment éprouvé au plus profond de son être qui vous fait exister et croire : la Foi. Etait-ce une quête que l'on devait mener cavalier seul ? Et cette Foi, si abstraite et concrète à la fois, comment venait-elle ? Un soupir. Elle avait bien pensé à aller rencontrer les plus éminents théologiens, ou les plus reconnus cardinaux, ou même à pousser la route vers les Grands de Rome mais des restes de ses sentiments presque hérétiques perduraient : les hommes d'Aristote étaient des corrompus qui ne souhaitent qu'asservir le Royaume sous le couvert de préceptes dits imparables. Ou trouver une Foi pure ? Dans un couvent de nonnes ? Non plus car dans l'esprit Estellien les nonnes n'étaient que des femmes n'ayant pas réussi à conclure un bon mariage, ni à amasser de dot, ou alors trop laides pour séduire un petit bourgeois par les courbes attairantes d'une fesse haute.

Et puis... La réponse était venue, évidente. Dans la foulée, notre Blonde dévale l'escalier qui causera surement un jour sa mort à elle, la maladroite, demande du papier, une plume de l'encre et son sceau puis se penche sur le velin, l'écriture fébrile.

Citation :: Père Aizu,

Cette missive ne manquera pas je le pense de vous surprendre. En effet, nos rencontres sont plus placées sous l'égide de la politique ou de la divergeance d'opinions que sur la chose théologique. Néanmoins, je me suis ces derniers temps penchée sur le Livre des Vertus et à ce jour, plusieurs interrogations subsistent, et ce malgré les nuits blanches passées à chercher des réponses.
C'est pour trouver ces réponses à vos côtés que je vous demande si vous pouvez venir sous peu au coeur des terres de Monein, dans l'auberge connue des paysans de Robert Tartanzac ? Gîte et couvert vous seront bien entendu offert, autant de temps que vous le souhaitez.

Dans l'attente de votre réponse,
Estelle de Varenne.

Messages : 597 Date d'inscription : 14/11/2008

Aizu a écrit:

Martin avait entrepris de faire le tour de son diocèse. Fraichement nommé à l'évêché, il avait envisager cela comme une sorte de pèlerinage, allons de paroisse en paroisse et de rencontre en rencontre. Il avait un lieu très fort avec les fidèles et malgré son élévation, avait besoin de cela pour éprouver sa foy. A ces yeux, les prélats n'étaient que des parvenus et très peu d'entre eux avaient le respect de Martin. Ses voyages à Rome se faisaient moins nombreux au contraire de ceux vers l'Ordre Grégorien. Sa vision s'éclaircissait et se faisait plus nette chaque jour que le Très Haut faisait.

Ce matin là voyait un nouveau jour se lever et il avait encore passé une longue nuit à étudier toutes sortes de textes. C'était son seul plaisir, lire pour ensuite partager. Tout y passait, du dogme au droit canon en passant par les hagiographies et les essais théologiques du Saint Office. C'était certainement cela qui lui permettait de penser que Rome s'appauvrissait religieusement.

On frappa à la porte et il sursauta. Seul Ernsto, son fidèle novice, était assez bête pour déranger l'évêque.

Oui ... Ernsto ! Entre maudit novice.

La porte s'ouvrit et le jeune homme entra dans la chambre, les yeux tout ronds face à Martin.

Comment m'avez vous reconnu Monseigneur ?!

Il n'y que toi d'assez bête pour venir me déranger ... souffla Martin en haussant les épaules.

Ernsto eu un vilain rictus de satisfaction aux propos de Martin. Il déposa un pli sur la petite table recouverte de parchemins.

Une missive pour vous Monseigneur.

Comment sais tu qu'elle est pour moi ?

Bah ... je n'ai personne à part vous. J'en déduit donc que c'est pour vous ...

Oui ... c'est somme toute assez logique ... Tu vas devenir plus intelligent que ma monture si tu continue.

Ernsto fit la moue, exaspéré d'être comparer à l'animal. Il salua, par obligation l'évêque et pris le chemin de la sortie, non sans claqué de toutes ses forces la portes.

Martin décacheta l'enveloppe et lu la missive.

Estelle de Varenne ... Martin fut surpris du courrier. Ils s'étaient rencontrés quelques fois, principalement sur la politique Béarnaise et n'avait pas toujours été d'accord. Cependant l'évêque appréciait la motivation dont faisait preuve la dame dans sa tâche. Il pris la plume afin d'apporter réponse.

Citation :

Dame Estelle,

Je serais bien entendu ravi de venir passez du temps avec vous afin de m'entretenir sur vos interrogations. Nul doute que la chose sera des plus intéressante pour tout deux.

Je me mets, dans l'heure, en route en direction de vos terres de Monein et vous rejoindrais à l'auberge de Robert Tartanzac. J'y serais accompagner de mon novice et de ma monture.

Très cordialement,

Martin dict 'Aizu',
Evêque de Tarbes.

L'évêque plia la missive, la rangea dans une enveloppe et apposa son cachet. Il appella ensuite le novice.

Ernsto !!!!

Le jeune homme déboula dans la chambre tel une flèche tirée par un archer.

Oui Monseigneur ?

Prépare dès à présent notre monture ... Bourriquet. Nous partons pour les terres de Monein, Dame Estelle de Varenne nous y attends.

Martin leva les yeux au ciel, priant le Très Haut que sa monture encore plus idiote que le novice, les mène sans encombre à destination. Le dernier voyage avait rappeler à Martin que ce stupide âne avait mit en fuite deux brigands à chapeau orange que l'animal avait pris pour des carottes...

Messages : 597 Date d'inscription : 14/11/2008

Dameblondeur a écrit:: Le soleil avait fait son petit bout de chemin dans le ciel, chassant glorieusement les nuages à son zénith puis c'était laissé vaincre une fois sa position dominante passée. En cet instant, derrière le bureau de fortune qui n'était autre qu'une table de la grande salle posée face à la fenêtre dans la chambre dédiée au sommeil de la Baronne l'astre solaire entrait en confrontation avec la lune, iradiant ses derniers rayons de la journée. Quelques heures avant, elle avait reçu un plis du Père annonçant sa venue prochaine. Elle avait lu l'écriture soignée de l'Evêque avec un sourire ravi ; peut-être enfin allait-elle trouver sous peu la réponse à sa question. Qu'adviendrait-il si il arrivait à la convaincre que de dieu existe ? Les mirettes grises se posèrent alors sur un chapelet tout neuf, posé discrètement sur une table près du lit. Acheté il y a une semaine, il est vrai que son esthétisme avait été le fait poussant à l'acte : des petites perles de noyer constituant le collier d'une finesse incroyable. Au départ, elle avait pensé que ça irait bien avec cette robe d'un marron profond qui était parsemmée sur le corset de perles d'or. Mais un soir après avoir lu la dernière page du Livre des Vertus sous une lumière vacillante, le chapelet c'était comme par magie retrouvé entre ses doigts fins, et y avait passé la nuit. Il est des faits que l'on ne peut expliquer... Les voies du Seigneur ne sont-elles pas impénatrables ?

Faim. Ce gargouillis dans le ventre lui singifait explicitement qu'il était plus que temps de se sustenter. Avec douceur elle repose la plume dans l'encrier et s'étire, les bras au dessus de la tête. Une de ses mains va à la rencontre de ses yeux qui une fois frottés se posent d'un air morne sur les velins entassés. Des lettres aux proches, des demandes, toutes liées à l'officialisation du décès de son jumeau. Tant de paperasse funèbre à remplir. Pouvait-on vraiment mourir en paix ? Par delà le fait de ne plus être dans le monde des vivants, par delà la libéartion que ça peut apporter, le fardeau avant de mettre un corps en terre est principalement rédigé. Comme si, porter le deuil d'un Tout ne suffisait pas. Avec lenteur ses pas la mènent dans la grande salle ou Yvan, en grande conversation avec Fanchon sursaute à son arrivée. Etonné, voilà ce qu'il était, l'après-midi c'était déroulée sans cris, sans ordres et même sans caprices. Qu'arrivait-il donc à sa maitresse ?

- Yvan dites à Tartanzac de faire à manger pour deux, le Père Aizu ne devrait plus tarder. J'ai faim. Et je vous interdis de me parler pendant le repas, car si mes os sont si saillants c'est entièrement votre faute. En attendant, je veux du vin. Et qu'il libère une chambre aussi, nous n'allons pas faire dormir un évêque avec ses cochons rachétiques.

Regard interrogateur du domestique qui trouve pour réponse des mirettes grises insistantes. Certes, toutes les chambres sont prises et alors ? Elle promettait assez au gros Robert pour qu'il puisse en déménager une, puis la préparer, et enfin le lendemain y remettre les effets de la Baronne, non ? C'est toujours aussi lentement qu'elle s'affale sur un fauteuil près du feu et fixe d'un regard digne de celui d'un poisson mort le liquide rouge qu'on lui tend. Tout aussi machinalement, le verre monte à ses lèvres et quelques gorgées réchauffent petit à petit le corps endoloris de la Blonde. Elle détestait de plus en plus passer ses journées dans cette auberge, mais si elle voulait que le château lui ressemble il était necessaire de cadrer de façon drastique les ouvriers, ces incompétants. Qui plus est, quand on souhaite qu'une demeure de Baron naisse en moins de six mois...

Porte qui s'ouvre. Varenne qui sursaute et manque de justesse de lâcher son verre sur le sol. La frayeur passée elle se retourne pour voir entrer la silhouette affable du Père Aizu dans l'auberge, suivi d'un petit homme à l'air ébahi qui devait être son domestique ou autre personne à son service. Elle se lève, pose le verre sur le rebord de la cheminée crépitante et s'avance vers celui qui sera peut-être son nouveau guide spirituel avec un sourire poli.

- Monseigneur, c'est un plaisir de vous recevoir dans... Dans cette auberge qui fait office de demeure ! Légère inclinaison du buste face à l'évêque, puis elle reprend. On va vous débarasser de vos affaires. J'espère que le chemin n'a pas été trop difficile ?

Elle laisse Yvan de retour des cusines s'emparer des effets de l'évêque avant de le mener vers un des autres fauteuils proche de la cheminée. Puis, d'un geste bref, elle indique à l'homme qui le suit de faire de même. Une fois tous assis, elle se penche vers le Père mirettes grises brillantes ou se reflètent les flammes du feu avec un air sérieux.

- Un repas est entrain de se faire. Je tiens à vous remercier de cette venue rapide... La demande a dû vous surprendre. Di Carrenza faisait office de confesseur pour mon âme qui a été trop longtemps salie et de guide spirituel, or maintenant que celui-ci nous a quitté, je cherchais une personne ayant une Foi aussi pûre que lui. Léger sourire. Souhaitez-vous boire quelque chose avant que je vous assome de questions ?

La main droite s'élève pour titer les perles de noyer du chapelet qui, niché entre sa poitine était peu visible. Geste machinal lorsquelle tourne discrètement l'index entre les morceaux d'arbres porteurs d'espoir dans une religion trop longtemps occultée.

Messages : 597 Date d'inscription : 14/11/2008

Aizu a écrit:: Martin venait d'arriver en terre de Monein avec sa compagnie. Le voyage avait été agréable et des plus calme. Rien n'avait entravé la route et la neige s'était mise à tomber en petit flocon mais le froid n'avait pas ralenti le convoi.

Ils arrivèrent enfin à destination. L'auberge se dressait devant eux, imposante et massive tout comme les quelques paysans qu'ils avaient croisés.
Martin descendit de l'âne et s'adressa à Ernsto.

Ernsto, trouve de quoi nourrir bourriquet pour les jours prochains et prend soin qu'il soit bien traité. rejoins moi à l'intérieur après cela.

Bien Monseigneur.

** Cet animal est idiot mais m'est indispensable actuellement ** se dit l'évêque. Il contourna la bâtisse et ouvrit la porte afin de se mettre au chaud. Il reconnu Estelle de Varenne et s'avança vers elle.

- Monseigneur, c'est un plaisir de vous recevoir dans... Dans cette auberge qui fait office de demeure ! Légère inclinaison du buste face à l'évêque, puis elle reprend. On va vous débarrasser de vos affaires. J'espère que le chemin n'a pas été trop difficile ?

Ma fille, ravi de vous revoir dit il en se débarrassant de son mantel et en le tendant à l'aubergiste.
Non le voyage s'est déroulé sans encombre bien que le temps se dégrade.

Il jeta un rapide coup d'œil à l'auberge, bien plus grande et chaleureuse à l'intérieur qu'elle ne le parait de l'extérieur. Il suivit Estelle jusqu'à la cheminée ou un feu de bois crépitait et ou la chaleur des flammes allait réchauffait son corps.

Il écouta Estelle et les raisons de sa missive. Navigius lui avait parler plus d'une fois de la dame de Varenne, toujours en éloges. Il fit un signe discret devant la proposition d'Estelle et poursuivit.

Vos paroles m'honorent ma fille. Je ne sais si j'ai la tempérance de Monseigneur Navigius mais je puis utiliser ma connaissance du Dogme et ma vision religieuse, parfois décalé mais toute Grégorienne, pour y répondre.

Messages : 597 Date d'inscription : 14/11/2008

Dameblondeur a écrit:: Vos paroles m'honorent ma fille. Je ne sais si j'ai la tempérance de Monseigneur Navigius mais je puis utiliser ma connaissance du Dogme et ma vision religieuse, parfois décalé mais toute Grégorienne, pour y répondre.

Premier froncement de sourcil.
Synonyme de première question et d'esprit bouillonant d'interrogations. Georgienne... Ce n'était pas la première fois qu'elle entendait cet adjectif qui se muait parfois en nom, tout comme Lescurien d'ailleurs. Et à chaque fois qu'un de ces deux mots avait caressé son ouie, ils avaient brutalisé ses certitudes ; elle s'était retrouvée plongée dans l'ignorance, sentiment qu'elle déteste par dessus tout. Sa fierté exacerbée ajoutée à sa curiosité maladive provoquent souvent des colères lorsqu'elle n'est pas au fait de tout. Oui bien sur, elle sait qu'on ne peut pas tout savoir... Mais essayez de faire avancer un âne sans carotte, vous comprendrez. Donc une fois de plus, elle échafaude des hypothèses. Etait-on géorgien comme on est de l'ADC ou du Domaine Royal ? Les géorgiens et les lescuriens étaient-ils opposés comme une sainte nitouche et une de ces femmes pour qui le fait se sombrer dans la débauche est une façon de vivre et d'exister ? Ou alors... Etait-on Géorgien comme l'on est du Domaine Royal ou du Hors Domaine Royal ce qui induit un rapport différent aux hautes sphères ?Lasse. Geste vague de la main. Elle capitule pour la première fois à chercher à comprendre par ses hypothèses abracadabrantes.

- Justement, voilà une question : une vision du dogme géorgienne c'est... ? Ou alors, lescurienne ? Qu'est ce que cela change ? Rose qui teinte un peu les joues pâles de la Blonde. L'homme qui m'a éduquée - que vous devez connaitre d'ailleurs une cathédrale voisine portant son nom - Morgan de Sauvigny a bien tenté de m'expliquer mais... Je vous l'ai dit, mon esprit à bien trop souvent été pervertis et mon âme salie...

Un souire.
Ce sourire, celui là qui se faisait de plus en plus rare sur le visage de notre Blonde qui pourtant jadis l'arborait souvent. Ce sourire qui vous illumine le visage et qui vous donne un air d'enfant, celui que les chérubins font pour se faire pardonner d'une grosse bêtise. Ce sourire qui teinte de douceur enfantine un visage dont les traits sont tellements secs qu'ils semblent coupés au couteau... Avec la perte de son Tout, la part d'humanité et surtout d'insouciance qui auparavant émanait souvent de cette Blonde aux airs froids c'était cachée, au fond, tout au fond, au fin fond de sa personne. Puis, une pensée nostalgique traverse son esprit accompagnée d'une image, la sienne dans une taverne crasseuse, les yeux pleins de malice tournés vers celui quelle avait considéré comme son père qui tentait désespéremment de faire de sa protégée de 15 ans une bonne Aristotélicienne... Peine perdue, de son vivant. Mais pour lui comme pour trouver un moyen de se raccrocher à la vie, elle se devait d'élucider certaines questions.

- Monseigneur... Je me suis penchée sur le Livre des Vertus. Je l'ai lu en entier, ce fut long et fastidieux mais je pense avoir pleinement compris les préceptes de notre religion. Enfin non, je n'ai pas tout compris... Il y a une question qui subsiste, j'ai beau chercher je ne trouve pas...

Allait-elle vraiment demander à l'évêque de tarbes de répondre à une question qui n'a aucune réponse concrète et théorique ? Allait-elle lui demander d'expliquer l'immatériel ? Blonde qui se braque un instant, en se redressant sur son fauteuil le dos bien droit. Les mirettes grises interrogatrices se posent durement sur le père Aizu comme si elle l'examinait. Pourquoi ? Savoir si il a la carrure de lui répondre peut-être, ou alors pour être sûre qui ne la prendra pas pour une folle ou alors, pour être certaine que cet homme n'est pas un de ces religieux aux petits mollets onsédés par le pouvoir, ce bien si puissant qu'ils gagnent à force de martèlement dans les esprits sans profondeur des gens du Royaume... Et puis, un peu de peur aussi il faut bien l'avouer. Beaucoup d'espoirs étaient à cet instant placés sur les épaules de l'évêque, l'espoir de trouver un moyen de se faire pardonner afin que le sursis qui lui est donné ici bas soit pleinement vécu et qu'une fois là-haut, elle soit sure de rejoindre Richard dans les endroits purs ou son coeur bon l'avaient mené...

- D'ou vient la foi?

Et voilà... Sans aucune pommade, sans aucune préparation, question tout simplement sortie d'un coeur égaré camouflé sous une attitude d'indestructible.

Messages : 597 Date d'inscription : 14/11/2008

Aizu a écrit:: Martin tendait ses mains vers le feu crépitant. Cette douce chaleur qui venait réchauffer son sang était un délice par les temps qui couraient. Il avait écouté la dame de Varenne lui exposer la raison de sa demande.
La foy... Ainsi c'était cela, le point le plus employé par les fidèles mais le plus sombre et le plus abstrait de la religion. La foy, cette idée qui nous rendait proche du Très Haut. Ainsi la dame de Varenne avait besoin de revenir aux sources de toutes choses, l'idée qui avait rendu les religions fortes et qui pourtant n'avait que peu d'explication.

Ma fille, Estelle si vous me le permettez, je vois que votre question est précise et qu'un travail intérieur à commencer au fond de votre âme. Le sujet est vaste et mérite nombreux détails.

Vous avez lu le livre des vertus il me semble ? Je commencerais donc par vous posez une question toute simple.
D'après vous, pourquoi Aristote à chercher une dimension hautement philosophique à l'existence humaine ?
Pourquoi Christos est venu sur terre nous montrer comment se conduire ?

Martin savait que le sujet ne pouvait trouver réponse simple. Tout fidèle devait suivre la voie initier par les prélats et ainsi découvrir la vérité par lui même. Il savait que le système de vices et surtout de vertus découlait naturellement de cette réponse. La discussion ne faisait que commencer et Martin figea son regard sur Estelle. Non qu'il veuille la mettre mal à l'aise mais il essayait certainement de sonder ses pensées.

Bien que je comprenne ce que vous voulez dire ma fille, la question, hélas, n'est pas ...

Martin avait cette fâcheuse habitude de ne pas finir certaines phrases qui nécessitaient répétitions.

Messages : 597 Date d'inscription : 14/11/2008

Dameblondeur a écrit:: Visage Estellien qui n'arrive pas à dissumuler sa surprise.
Il lui posait des questions alors qu'il était là pour répondre à ses propres questions ? Grognement tout juste retenu. Elle comprennait maintenant pourquoi tous ces curetons avaient des airs appitoyés, pourquoi les prêcheurs étaient si humbles et au visage enlaidit par la réflexion permanante : les religieux ne répondaient pas aux questions mais en posaient en retour. Alors comme ça, au fond, elle ne s'était pas trompée... La recherche de la Foi se mène de façon solitaire, par ses propres rélfexions. Problème pour notre Blonde qui, possédant un esprit extrêmement théorique, comprends immédiatement lorsque les démarches sont claires, simples, et écrites noir sur blanc. Il n'existait pas un " guide de la foi pour les nul " ? Ou " trouvez la fois en dix leçons " ? Nenni. Car chaque fois que l'Estelle se perd dans ses propres réflexions... Elles sont souvent tortueuses et semmées d'embuches et ceci sans compter les fabulation abracadabrantes qui germent dans son esprit... Mais bon, elle avait fait venir l'évêque et n'allait pas le congédier, lui si pieux et emplit d'humilité car elle fait parfois - souvent - preuve de luxure et aime bien de temps en temps - les trois quarts du temps - que tout lui tombe tout cuit entre les mains...

Matière grise cachée sous amas de chevelure blonde cahutée. Son index s'acoquinant toujours avec le chapelet de perles de noyer elle tente de se remémorer ce Livre saint qu'elle a avalé en quelques nuit. Un sourire s'esquisse sur son visage lorsqu'elle se souvient des passages sur lepéchés et le mariage... Deux parties qui avaient sû lui parler en connaissance de cause alors que celles ou est contée la prêche d'Aristote faisait plus s'affiche un sourire goguenard qu'impliqué... Pour une personne ne possédant pas cette fameuse foi, et surtout pour un être comme elle qui doute souvent de tout et n'ose que rarement affirmer, un individu clamant qu'il déteint la bonne parole semble plus cocasse que sérieux, et est plus vu en bouffon qu'en Saint. mais qu'importe, n'est-elle pas là pour y rémedier ?

- Selon moi, et je tiens à m'excuser si ce n'est donc pas empreint de sagesse et d'empathie mais vous ne m'avez pas dit selon le Livre des Vertus... Hum, Aristote cherche à donner une dimension philosophique à l'existence humaine car celle-ci est minable si elle n'est pas portée par des objectifs plus spéculatifs. Que faisons-nous si nous nous contentons de vivre ? Nous sommes des affamés séduits par l'oppulence, des faibles face à la grande Nature, des êtres mauvais assoiffés de pouvoir et de bien matériels soit, futiles. L'être de la race humaine si il n'est pas versé dans l'observation d'autrui et donc de sa propre nature n'est qu'un nombriliste à ascendant fielleux. Et hop, toutes ces horreurs sur sa race avaient été sorties d'un trait, d'un ton sur et stable. Si elle n'osait que rarement affirmer, un sujet ou elle le faisait était bien la race humaine qui bien trop de fois l'a dégoûtée. Donc, Aristote veut pousser l'homme hors de ces besoins certes nécéssaires mais primaires en l'invitant à la spéculation à la réfléxion, à quitter ne serait-ce qu'un instant cette enveloppe corporelle pour rejoindre les cîmes de la réflexion philosophique. Par la réflexion notre vie trouve un sens, un sens commun celui de ce qui nous entourre ; ainsi l'homme n'est plus centré sur lui même mais s'interesse, apprend, comprend et par la même s'instruit et sa nature perfectible est alors pleinement développée. Tout ceci en vue de réveiller un homme bon aux antipodes de ma première description.

Un sourire d'élève qui est fière de sa réponse à l'attention de son maître barre le visage de notre Blonde. Peut-être était-ce la mauvaise réponse, sûrement même mais ça lui faisait un bien fou de déverser un peu sa théorie sur l'Homme. Vision un peu sombre me dirriez-vous ? Allons allons, regardons nous à l'état de nature, penchons nous un peu plus sur nos pulsions primitives lorsque nous ne sommes pas guidés par la raison et l'esprit capable de discernement qu'on nous inculque. Selon la Blonde, ctte théorie qui lui était propre était de loin la plus vraisemblable et réaliste. Et le réalisme, ça la connaît. Une grande inspiration, puis elle se lance dans la réponse à la deuxième question.

- Ensuite, Christos est venu sur terre pour nous montrer comme agir pour que cette nature que je viens de décrire ne prenne pas une totale possession de notre être, afin que la religion qu'il prône soit une façon d'être, d'agir, et de penser qui nous permettra de devenir bon.

Regard interrogateur enver l'évêque. Finirait-il sa phrase ou alors, lui poserait-il à nouveau des questions ? Elle n'en savait rien. Tout ce qu'elle sait en tant que bonne humaine même pas sorcier qui ne peut deviner l'avenir, c'est qu'elle aime bien au fond, se triturer l'esprit.

Messages : 597 Date d'inscription : 14/11/2008

Aizu a écrit:: Martin se rendit compte qu'Estelle n'espérait pas ce genre de réponses. Sa mine paraissait déconfite et Martin se dit qu'elle attendait certainement une réponse de la part de l'évêque.

Ma fille, la foi est une démarche volontaire et personnelle. Bien que la religion puisse la guider, la foi ne reste qu'un but humain de tendre vers quelque chose et ainsi avoir un but dans notre existence et cela ne concerne pas que l'aspect religieux.
Je ne mets pas en cause le dogme Aristotélicien ni l'existence du Très Haut mais me dit parfois qu'Aristote avait compris en son temps l'intérêt de donner un but, tantôt simple, tantôt complexe, à l'Homme. Son mode de réflexion lui fut insufflé par une essence divine que nous nommons le Très Haut et qui lui fit comprendre nombres de choses sur la nature humaine. C'est de cette réflexion qu'est né notre dogme et ainsi une façon plus concrète de tendre vers un but précis : La perfection de l'âme mais aussi du corps.
Christos pour sa part, eu compris très tôt que ce but était réservé aux initiés déjà bien avancé. Il simplifia certaines idées et entreprit toute sa vie de suivre ce but de manière plus basique tout en étant diffuseur de cette vision de la chose.

Martin fixa Estelle. Ses mots pouvaient sembler bateau mais c'était bien là l'origine de la foi, le souhait d'avoir un but dans la vie et de pleinement le vivre dans la religion. L'idée l'avait traversé il y a de ça fort longtemps et suite à ses réflexions il avait choisit d'embrasser la voie du Très Haut.

Au risque de paraitre blasphématoire aux yeux de mes frères & soeurs, je me dit que peu importe notre religion, elle nous guide et nous tire vers quelque chose de supérieur, de mystique, afin de ne pas trouver un but trop simple et facilement accessible. La foi est un de ces buts que de ce dire qu'elle trouve existence facilement dans la religion mais que son côté complexe fait qu'elle ne peut être rapide à atteindre.

Martin prit quelques instants, cherchant ses mots, ses idées afin de ne pas perturber par des paroles les pensées d'Estelle.

Ma fille, prenez un Aristo', un Spino', un Avéro et un athée. Les trois premiers avancent dans la vie, que ce soit dans le bon sens ou le mauvais. Ils se forgent leur nature et la foi les y aide. Le dernier hélas, ne trouve pas sa place au milieu de cela. Il se sent exclu et rejeté. Peut être ses yeux s'ouvriront il par conviction ou par désespoir, mais un moment ou un autre, il changera d'avis car ne trouvant pas sa place dans ce monde.

Aristote le résume quelque peu dans son texte sur l'ermite. Il souhaite que l'ermite ne vivent pas son existence sans but, tout seul. Il le pousse, de manière certes non pacifique, vers la communauté pour ainsi se sentir utile. C'est également une question de foi que de se sentir utile.

Martin s'arrêta afin de voir si Estelle suivait toujours et si les propos dit répondaient quelques peu à ses attentes. Il tendit de nouveau les mains vers le feu et ajouta calmement.

Auriez vous une petite liqueur afin de me rafraichir le gosier ?

Messages : 597 Date d'inscription : 14/11/2008

Dameblondeur a écrit:: ... la foi ne reste qu'un but humain de tendre vers quelque chose et ainsi avoir un but dans notre existence et cela ne concerne pas que l'aspect religieux.

Mirettes grises accrochées au regard de l'évêque. Trouver un but... Avoir un objectif, un point lumineux à garder en ligne de mire pour rester sur le chemin de la vie, ne pas dévier dans la broussaille dangereuse ni dans vers ce chemin aride et erne qu'est la Fin. Le reste des paroles du religieux touchent notre blonde a cet endroit si exposé ces derniers temps, cette plaie béante qu'à causé la perte de son ancienne vie. Cet avenir à construire et qui lui semble atrocement nébuleux et risqué. Puis un sourire s'esquisse. Aurait-elle trouvé, enfin, le parfait cureton ? Cet homme pourtant haut placé dans la hiérarchie de l'Eglise avait prononcé des propos qui auraient hissé les poils de nombre de bigottes. Et si... Et si la confiance en ce futur aux traits de montre ne tenait qu'à ça ? Qu'à la religion ? Qu'au fait de se sentir concernée par ce dogme qu'elle avait alors embrassé pour des raisons matérielles et futiles ? C'est comme un automate que la dernière question de son interlocuteur trouve sa réponse dans les gestes. Notre Blonde lache enfin son chapelet pour se munir d'une bouteille de Jurançon et verse elle mêmele liquide blanc dans le verre de l'évâque. Une fois de nouveau assise, entre ses doigts pâles tourne maintenant le goulot de la bouteille.

- Comment trouve t-on cette foi ? Je vous l'ai dit mon Père, j'ai lu le Livre des Vertus, je me suis autant renseignée que cela est possible, je veux du plus profond de mon être adhérer à cette religion qui comme vous le dites permet de trouver un but... Je...

Elle déglutit. Lentement et difficilement. Le temps de se confier était-il venu taper à la porte de ses lèvres ? Les mots si présentes dans son esprit avaient-ils maintenant le besoin de franchir la barrière spéculative pour devenir matériels ? Cela devenait necessaire... Il fallait qu'il comprenne. Mais que penserait-il de telles paroles ?

- Toute ma vie, j'ai peu cru, Monseigneur. J'ai cru en mon frère qui est parti rejoindre ce Très-Haut dont nous parlons, il a été mon Saint, mon maître à penser. Je suis une personne extrêment sceptique, et pourtant pour et par lui je pouvais tout faire, croire en tout car lui mele demandait. Il a été... Le guide qu'est Aristote pour le pélerin. En outre, j'ai toujours beaucoup cru en moi ; je suis très narcissique Monseigneur. Mais depuis que Richard, mon Tout a quitté la vie terienne... Je ne crois plus en rien, ni en l'avenir, ni en la vie, et encore moins en moi. Je suis devenue ce pélerin à la recherche de son étoile... C'est comme... Tout recommencer. Elle s'interrompt pour se servir à son tour à boire puis pose la bouteille à moitié vide près de l'âtre de la cheminée ronronante. Je suis effrayée. Il y a peu, j'ai sombré l'alcool était devenu le seul moyen qui me permettait d'oublier ; par miracle - ou alors est-ce une aide du Très-Haut ? - j'ai réussi à lever la tête et à prendre conscience de cette situation. En outre, ma santé nerveuse est... Défaillante. Je suis... Perturbée. Pour ne pas dire presque folle, chose qu'elle renie. Lorsque je suis mal, lorsque je suis blessée il m'arrive de ne plus être moi. Mes réactions sont excessives, mes humeurs sont on ne peut plus changeantes. Fragile. Sous cette carapace je dois être bien plus fragile que quiconque ne le pense.

Gorge nouée. Pourquoi est-il si dur d'avouer ses faiblesses ? Pourquoi ne pouvait-elle pas simplement être consciente de sa réalité d'être fragile et instable ? La tête va de gauche à droite en faisant voleter des mèches blondes tandis que les yeux rougissent. Une fois de plus et d'ailleurs comme à chaque fois qu'elle révèle ce qu'elle est vraiment, l'Estelle n'a qu'une envie : pleurer son propre être comme ces individus médiocres qui subissent la vie qu'on leur a donné par chance. Comment une personne qui se montre la plupart du temps si forte, si dure, si fère et sûre de soi peut-elle, dans l'intimité d'un foyer et d'une atmosphère chaleureuse craquer ainsi ? On ne connaît jamais vraiment une personne et surtout on ne se connaît jmais vraiment soi-même. Un assourdissant silence s'impose entre le religieux et la pécheresse ; cette dernière entre deux soupirs porte le verre à ses lèvres. Elle est une de ces personnes qui a besoin de ne pas parler pour se resaisir. Finalement, le verre rejoint sa mère bouteille alors que la Vicomtesse se penche vers l'évêque.

- J'ai besoin qu'on me pousse comme Aristote l'a fait pour l'ermite. J'ai bien peur de ne pas pouvoir me sortir seule de cette situation. La prise de conscience de cet état à été faite, mais je ne sais pas si la force de m'en sortir toute seule ou alors je... Je n'aurais plus qu'à disparaitre. Plutôt quitter cette enveloppe charnelle que de devenir une étrangère à moi-même et me voir échouer sans réagir. Aidez-moi.

Et la lamentable pécheresse à tendance folle donna un ordre à l'irréprochable évêque si imposant dans toute sa sagesse. Ordre, ou mendiante camouflée sous un ton autoritaire ?