Domaine des Varenne
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Domaine des Varenne

Domaine des Varenne, de Domfront à Monein, de l'Alençon au Béarn...
 
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 RP avec Di Putana (incomplet)

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Eugénie

Eugénie


Messages : 597
Date d'inscription : 14/11/2008

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MessageSujet: RP avec Di Putana (incomplet)   RP avec Di Putana (incomplet) Icon_minitimeVen 14 Nov - 20:25

Citation :
[Quelque part entre Eauze et Périgueux ( Very Happy )]

Lune pleine et rousse, Lune des branquignoles, des marteaux, des trépanés du cervelet, Lune qui présageait mauvais augures au niais qui s'aventurait sur les chemins par une heure si tardive...
Une ânesse répondant au doux nom de Pastenaga avançait cahin caha sur le chemin caillouteux qui menait à Eauze, chargée comme un mulet (bah tiens), sacoches remplies à rabord de piéces de viande jûteuses et goutues à souhait, comme le fessard d'une belle pouliche maure, mais surtout, surtout, deux bons fûts de biére brune irlandaise, une binouse qui en avait dans le coffrage et qui vous retournait la caboche en moins de deux par mes aïeux!
Sur son dos, une petite blondine, pas bien grande, pas bien vieille, qui braillait à tue tête des chansons grivoises, telle la truie que l'on égorge, souvenir du Papé Marcelin, fervent adorateur de la gaudriole et qui le payait trés cher, à grands coups de rouleau à pâtisseries (et oui la Mamé Joséphine était une femme de caractére...).


Jeanneton prend sa faucille
Larirette, larirette,

Jeanneton prend sa faucille
Pour aller couper des joncs

En chemin elle rencontre
Quatre jeun's et beaux garçons

Le premier un peu timide
Lui caressa le menton

Le second un peu moins sage
La coucha sur le gazon

Le troisième, un intrépide
Lui souleva le jupon

Ce que fit le quatrième
N'est pas dit dans la chanson

Si vous le saviez, Mesdames,
Vous iriez coupez des joncs

La moral'de cet'histoire,
C'est qu'les hommes sont des cochons

La moral'de cet'morale
C'est qu'les femmes aiment les cochons

On en tire de cette histoire,
C'est qu'sur quatre y'a trois couillons !


Bref, la blondasse s'egosillait à s'en faire péter l'orgue de barbarie qu'elle avait dans le goulot, se foutant eperduement de signaler sa présence ou non, d'ailleurs, elle n'y songeait même pas la follette, les brigands bien sûr ça n'existait pas... Et pis, elle est née dans une rose, hein...
Et puis... Et puis...Quelques heures plus tôt, elle avait aperçu aux abords d'une demeure, un rustaud qui étrillait une jolie donzelle au zénith de sa vie, image d'Epinal s'il en fût, mais qui avait salement perturbé la naïve, elle était passé sans rien dire, sans rien faire, haussant les épaules, c'était pas ses oignons... Mais le remord avait envahi son ciboulot vide, et pour oublier, elle s'était enfilé une bonne rasade d'Irish Stout, et comme je vous l'ai dis precedemment, cette bibine la tabasse drolement!


Forêt noire et hûlulante, le souffle puissant d'Eole malmenait les pauvres feuilles, faisait danser la salsa aux branches et emportait sa voix au loin. Même un normand avait pu profiter de la douce chansonette que fredonnait l'ingénue...

Un grand chêne centenaire arriva à la hauteur de l'équipée sauvage (enfin c'est plutot l'équipée sauvage qui arriva à sa hauteur, mais on ne va pas pinailler...). La Pastenaga s'arrête net, pilant du sabot, manquant d'envoyer provisions et Candide par dessus bord. La vieille bourrique avait senti la présence du chafouin, ses naseaux se dilataient, trous béants prenant en pleine face l'odeur de mort qui se dégageait du vieux chêne qui semblait pourtant avenant à premiére vue...
La blonde fît taire son orgue de barbarie, pestant intérieurement contre le vieux bourrin qui avait failli l'envoyer à trépas (si peu...), et gâter par la même d'aussi plaisantes victuailles...

Mine renfrognée, la blonde grattait les oreilles de la bourre défraichie pour la rassurer, la voix de poissoniére devint fluette:


Allez ma vieille carotte... Avance... On y est pas avant la Sait Glinglin sinon...

Que nenni, l'ânesse gueulait tout ce qu'elle pouvait, tentant d'avertir sa maîtresse de ce qui se tramait, refusant d'avancer d'un iota malgré les coups de talons frénétiques qui lui labouraient les côtes...
Elle n'avait rien senti, du moins pas encore... Des senteurs de cet acabit, elle y était habituée depuis qu'elle avait cotoyé Ad Eternam et le colosse qui était à sa tête... Et puis, il faut dire qu'elle était mononeuronnée dans ce genre de situation... La blonde croisa les bras, furibonde, abandonnant caresses et papouilles des conduits auditifs de la bourrique, toute aussi décidée qu'elle à s'entêter...


Bien ma vieille,puisque c'est comme ça, puisque tu joues les fortes têtes à gueuler comme un putois... Et ben on reste là, tu te bougeras bien quand t'auras la barrique qui criera famine...
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