Eugénie
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Date d'inscription : 14/11/2008
 | Sujet: Lettre Weevil, fin Juillet 1457  Jeu 24 Sep - 3:31 | |
| - Citation :
- Addisiatz Madomaisèla la Comtessa del Comtat del Bearn,
Vostre Grandeur, dans li temps, plus précisément durant mei prime jeunesse, je fis connoissance de la vie, au vrai sens du terme. C'estoit durant la sason de Ivèrn, au moment ou li vent estoit rude en terres domaniales de Varilhas, qui furent céder au Comtat de Tolosa, après qu'un vil bric fit vergogner lez miens, lez obligeants à se terrer tels de vulgaires brigands. Alors que nous fûmes traîner dans la fange, la plus complète, mienne famille m'apprit une choze fort importante. Quand il ne reste plus rien, plus d'argent, plus de terres, plus d'honneur, plus de titres. Ils nous restent toujours notre vertu, notre droiture, ce que nous sommes. Les miens et moi, ne l'oublièrent point. Nous n'avions point interest car li père veillait au grain, nous empeschames de sombrer dans la décadence la plus totale.
Mien précepteur ne nous avoit pas quitté, malgré notre nouveau statut, et devint à cette époque un second père pour mienne personne. Li temps fit son ouvrage et la mort prit mon frère ainé face à des coquins, des coupeurs de bourses. La souffrance fut terrible.
Vostre Grandeur, retenez bien que je vous aime mais que la souffrance estoit si grande per mei, que je ne puis continuer dans cette voie.
Vous ne nous distes pas tout. Vous ne parlez point de votre amour à l'égard de notre personne, ni mesme de l'amour que vous portez au quadragénaire alias la vieille branche Béarnaise.
Mienne personne ne puis endurer encore cette situation, et vous demandons d'estre plus franche, ce que vous avez fait, hélas, trop tard.
A cet instant, nous ne savons que faire, ni quoi écrire. Mais sachez que l'amour que je vous porte, n'estoit pas un quelque conque intéressement concernant votre couronne ou vos prochains titres, fiefs de retraite, mais bel et bien pour vostre personne. De plus, mienne personne ne pourrois vis à vis de mien honneur, estre décrié comme étant lò Coms Consort, en soit la prime dame del Comtat del Bearn...
Mienne personne regrette ses mots qui ont pu causé vos maux, en ce jour. Comprenez davantage notre vécu, ce que nous vivons et ce que nous vivrons...
Per ma polida madomaisèla la comtessa del Bearn,
Carles de Montmorency | |
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