Eugénie
Messages : 597 Date d'inscription : 14/11/2008
| Sujet: Eglise Saint Georges de Lydda, anciennement Notre Dame sur l'Eau - Description Sam 7 Juil - 18:58 | |
| Posée au bord de la Varenne, la chapelle Saint Georges de Lydda ou Notre-Dame-sur-l’Eau offrait les traits doux et austères de cet édifice roman. L’église avait jadis fait partie des bâtiments d’un prieuré, aujourd’hui disparu. Grande et majestueuse, on sentait pratiquement la présence des grands hommes qui l’avaient visitée : Guillaume le conquérant, Richard Cœur de Lion, Philippe Auguste, saint Thomas Becket …
L’édifice du Xe siècle suivait un plan bénédictin. La nef, recouverte d’une charpente de bois, faisait quatre travées de long et s’ouvrait sur un chœur peu profond, construit dans le même granit qui composait tout l’édifice. L’intérieur de l’église était sombre. Le peu de lumière qui filtrait par les vitraux ne suffisait pas à éclairer l’ensemble. La pénombre régnait, dérangée seulement à intervalles réguliers par des taches de couleurs que la lumière du dehors faisait par temps ensoleillé.
Les fidèles venus suivre le chemin de Croix du Vendredi saint pouvaient contempler tout autour de l’église des fresques peintes trois siècles auparavant. Dans un coin, également, se tenait une Vierge à l’Enfant vers laquelle les paroissiens, jadis, devaient se tourner avec dévotion pour chanter, à l’issue de l’office, les hymnes mariales. Regina cœli, lætare, Alleluia …
Dans le chœur, contre le mur, s’élevait le maître-autel. Il était recouvert d’une nappe blanche par-dessus laquelle, en dehors des offices, on déployait une autre nappe, plus lourde, de velours cramoisi. Au fond de l’autel, un tabernacle de pierre, fermé par une porte en métal et recouvert du conopée à la couleur du temps liturgique. Plus à droite se trouvaient le siège du célébrant et du clergé tandis qu’à gauche on avait disposé une petite crédence sur laquelle disposer, sur une nappe blanche, les objets liturgiques dont on aurait besoin pour les offices.
Ces objets liturgiques étaient gardés dans une sacristie, tenue dans une des absidioles du transept. À l’entrée, une cloche. À l’intérieur, une table et quelques chaises, quelques placards dans lesquels on gardait les aubes, les soutanes, les surplis, les dalmatiques, les étoles, les voiles huméraux, les amicts, les manipules, les nappes, les corporaux et autres linges, les calices, les ciboires, les pyxides, et tout ce que l’église renfermait de trésors ou non d’orfèvrerie sacrée ou de paramentique, dons gracieux des Seigneurs de Domfront, administrés et gardés scrupuleusement par les marguilliers de la fabrique. --------------- Par JD Felian. | |
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